LES DIFFÉRENTS TRAITEMENTS DU BOIS


Quels sont les traitements du bois ?

Il existe deux sortes de traitements du bois, dont il est important de bien faire la distinction : les traitements dits de « préservation » et les traitements dits de « finition ».

– On appelle produit « de finition », tout produit, tel que la lasure ou le saturateur, qui assure une protection et une finition au bois en le préservant des dégradations physiques (causées par l’humidité, les UV, …).

– On appelle produit de « préservation » du bois, tout produit qui appliqué à la surface du bois ou introduit à cœur, est destiné à l’augmentation des caractéristiques de durabilité du matériau, contre les dégradations biologiques du bois (telles que les insectes xylophages ainsi que les champignons), et le protège contre de nouvelles attaques éventuelles.Ce type de traitement est nécessaire pour les essences ne possédant pas une durabilité naturelle suffisante en fonction de leurs usages.

 Quel traitement, pour quelle utilisation ?

Il existe une classification d’emploi qui va déterminer le traitement adapté à l’utilisation du bois.

 

Tableau classification d'emploi

 

En fonction de classe d’emploi, différents traitements existent :

  • Badigeonnage
  • Aspersion sous tunnel
  • Trempage
  • Autoclave
  • Procédé thermique

 

Le badigeonnageTraitement du bois1

 

Le badigeonnage est une méthode d’application d’un produit de préservation à l’aide d’un pinceau, d’une brosse, d’un rouleau, etc…

Aspersion sous tunnel

 

Ce procédé consiste à faire rentrer une pièce de bois à traiter dans un tunnel de traitement que toutes les surfaces de cette pièce soient arrosées abondamment par un produit de traitement de préservation.

Le trempage

 

Il existe deux prTraitement du bois4océdés : le trempage court et le trempage. La seule différence entre ces deux procédés est la durée du « bain ».
La charge de bois à traiter est immergée pendant quelques
minutes dans ce que l’on nomme un bac à traitement dans
lequel se trouve le produit de préservation.
Il est ensuite nécessaire de faire égoutter le bois, sous abri
avant son utilisation.

Le trempage est un procédé qui n’agit qu’en surface et dont l’imprégnation est de 30 à 60 l/m3

Les traitements autoclaves

 Particulièrement recommandé pour les bois qui sont soumis aux conditions rigoureuses : contact avec le sol et/ou sources d’humidité.
Il s’agit principalement de bois pour les charpentes, bardages, caillebotis, piquets de vignes, hangars, jeux d’enfants, appontements, poteaux, traverses.

 L’autoclave vide et pression

Il permet d’agir jusqu’au cœur du bois. L’imprégnation est de 100 à 500 l/m³.
Le principe de ce procédé est de remplir toutes les cavités du bois de produit traitant. Dans un premier temps, le bois est ventilé à l’aide d’un vide très fort, puis le produit traitant est ajouté, sous maintien du vide, et pressé profondément dans le bois par surpression.

Cette méthode suit 6 étapes :

traitements du bois5

 

 

 

 

Les avantages de ce traitement :

– Prêt à l’emploi
– Aucun entretien
– Sans odeur
– Aucun danger pour les animaux et les plantes
– Possibilité d’assemblage collage

 L’autoclave double-vide

Dans ce cas, la charge de bois est aussi introduite dans l’enceinte parfaitement hermétique : un vide initial est appliqué de façon à vider de leur air les cellules du bois (comme dans le traitement vide et pression). Tout en maintenant le vide, le produit de préservation est introduit jusqu’à remplissage complet de l’enceinte (de même que le procédé dit « vide et pression ») : une surpression de 2 bars est appliquée. Ensuite, on effectue le retour à la pression atmosphérique, puis à la vidange de l’enceinte, pour procéder à un nouveau vide de ressuyage qui va permettre l’évacuation du produit superflu.

 

Procédé thermique

 Le traitement thermique du bois consiste à chauffer à cœur une charge de bois à des températures très élevées, (ça peut aller jusqu’à 280° selon l’essence choisie), sans ajouts de produits de synthèse, pour en modifier les caractéristiques de résistance contre les agressions biologiques. Pour que le bois ne s’enflamme pas, on injecte de la vapeur d’eau ou de l’azote pendant le cycle de chauffe.
Quelque soit le nom donné à ce procédé, BMT®, bois rétifié®, Thermowood® ou THT®, le principe de base reste le même.
Le traitement d’une essence à l’autre ne sera pas identique, car même si techniquement toutes les essences peuvent être traitées par ce procédé, certaines se révèlent plus « coopératives » que d’autres. Aussi la qualité du bois à l’entrée du four, ainsi que son taux d’humidité, ont un impact important sur le produit final après chauffe.
On notera tout de même la distinction entre le bois chauffé et le bois rétifié. Pour le premier la température n’excède pas les 240° alors que pour obtenir le second les températures se trouvent au-dessus. Il sera aussi important de garder en mémoire deux choses :
– L’exposition du bois à une température très élevée, peut altérer sa résistance mécanique. Il est donc important de choisir son bois en fonction de son emploi futur pour éviter les désagréments.
– Les bois traités par haute température ne disposent pas encore de certification permettant de justifier de la classe de durabilité atteinte après traitement. C’est actuellement en cours d’études et d’essais en France.

 

Certifications

 CTB P+ : Cette certification atteste depuis plus de 20 ans de l’efficacité des produits de préservation des bois lorsqu’ils sont appliqués par un procédé défini et reconnu efficace, pour faire du bois un matériau fiable et sûr dans le respect de la santé humaine et de l’environnement.
Un bois bien traité est conforme aux spécifications de la norme française NF B 50-100-3 (ou NF EN 335-3)

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